dimanche 8 avril 2012

Nouvelle Zélande (première partie )

C'est la Saint Patrick apparemment.... Tout le monde est en vert et joue le jeu à fond. Les déguisements et accessoires sont plus délirants les uns que les autres. Il pleut, ne fait pas très chaud, et tout le monde est en vert, faire tous ces miles pour arriver en Irlande!!! Heureusement l'accent, lui, est bien local, ouf. Le lendemain, on reste à terre pour voir le départ des bateaux de la Volvo. On croise Erwan 5 minutes et Jo aussi, ainsi que d'autres connaissances du monde de la régate. Le village est bondé et tout le monde supporte l'équipe locale sur Camper. Le show est superbe et l'au revoir aux bateaux émouvants, surtout que les conditions sont vraiment mauvaises et que ca va être pire ensuite.
Depuis le quai du terminal ferry, on voit les bateaux faire un premier aller retour avant de prendre le large. Sanya viendra virer à presque toucher le quai, sous les applaudissements de la foule. Il est temps de s'organiser, on commence par une carte de téléphone puis on visite un peu le centre qui se résume vite à une grosse rue commerçante: Queen street. Un peu de bricole aussi avec nettoyage des coffres arrières, surtout que notre nettoyant inox s'est ouvert. De plus, on repère une fuite dans une vache à eau tribord, et de fil en aiguille, on devra remplacer 3 vaches en tout. Un an de bons services. On retrouve à la marina le bateau Magalyanne menée par Jean Luc et Marie Christine. Deuxième tour du monde, mais cette fois ci sans les enfants qui furent du bord 20 ans plus tôt. On va passer un bon bout de chemin ensemble vu que nous sommes sur le même timing pour rejoindre Cape town Noël prochain. Ils font d'ailleurs parti de la Société Nautique de Marseille et leur bateau fut aussi baptisé à la Nautique, comme le Capado.
On occupe nos journée pluvieuses à remettre le système d'eau douce en état, la pompe à pied de la cuisine fuit aussi... Le spi de tête est réparé dans l'immense voilerie North Sails ( pas de Quantum à Auckland ). Puis le temps s'éclaircit et nos vélos reprennent du service. On visite le quartier de Parnell (bof) puis on va voir le musée de la ville, très impressionnant mais pas le temps pour une visite. Cette ville est posée sur une multitude de volcans, endormis bien sûr, donc ça muscle les jambes.
Mathieu, un ami de Southampton, vient nous rendre visite. Déjà 4 ans qu'il habite ici et s'y plait bien, La mafia de Southampton est partout!!!! On ira faire un tour ensemble sur la grandiose plage de Piha, côté mer de Tasmanie, avec ces gros rouleaux et son sable noir. Puis une autre plage tout aussi époustouflante juste à côté, avant de déjeuner au centre d'information du parc national. Merci Mathieu, c'était grandiose.
On retrouve aussi de la famille. Pascale et Benoit viennent visiter la bête. Cela fait 10 ans qu'ils ont la tête en bas et comptent bien y rester. Le surlendemain, nous aurons une super diner chez eux avec 2 de leurs amis, un régal. En chemin pour le diner, on a fait un détour par le Mont Eden, volcan d'où on peut voir tout Auckland. Autant le centre est petit, autant la ville est immense. Des maisons à perte de vue, seulement quelques immeubles pas bien haut. C'est pas la densité qui les étouffe.
Grâce à Seb et Charlotte, amis d'Australie, nous invitons à bord une flopée de leurs amis. Matthieu et Élodie, Thomas et sa fille, Benoit et Estelle. On espère bien les revoir en Nouvelle Zélande mais le départ d'Auckland approche.
En effet, on récupère le spi, du gaz, le système d'eau est rétabli, en route pour le golfe d'Hauraki.
On commence par Rangitoto, un volcan situé juste à la sortie d'Auckland. Après une heure de marche, nous apprécions une vue imprenable, par beau temps, sur Auckland et son port, ainsi que les innombrables iles alentours. Tiens tiens, 2 catamarans à ailes rigides font des essais, Team New Zealand prépare l'America's cup. Le soir, on va sur l'île de Motuihe où le mouillage est bien plus confortable. Il y a une grosse volonté du pays pour redonner aux iles leur caractère sauvage, il n'y a plus de ferme dessus comme avant et l'on y replante la forêt.
Une bonne navigation nous attend afin de rejoindre la pointe nord de la péninsule de Coromandel, au Cap Colville. Ca mord à l'hameçon, on ralentit, on remonte de la ligne, puis plus rien. Le poisson s'est libéré. A peine le temps de remettre la ligne que ca mord à nouveau. Le poisson a bien mordu cette fois, et on voit 3 autres poissons qui le suive pour lui piquer sa proie ( notre hameçon). Un seul est bien assez pour notre diner. On débarque en pleines alpes suisses. Nous sommes entourés de moutons sur de verts pâturages à flanc de montagne. Quelques Camper vans dans le DOC du coin, et c'est tout. On est au bout du monde.
La Nouvelle Zélande est le terrain parfait pour les fans de Camping car. On peut camper partout, et des aires du Département Of Conservation ( DOC ) mettent à disposition des toilettes, des douches et parfoit même des barbecues pour une somme très raisonnable. Du coup, on voit des campeurs partout. D'autres nomades comme nous.Le lendemain, direction Great Barrier Island. Navigation rapide sous foc 1 ris et GV 2 ris, au vent de travers. On se faufile entre les petits ilots sous le vent de l'ile avant de passer dans un bras de mer super étroit et déboucher sur une petite mer intérieure entourée par les volcans. C'est un autre charme par rapport aux tropiques. Le mouillage est assez agité par les rafales de vent qui descende du Mont Hobson, notre destination pour le lendemain.
On enfile les chaussures de marche et en route. La randonnée est très bien entretenues avec des ponts suspendue, des passerelles, et des marches par endroit. Surtout à la fin, 2300 marches sans s'arrêter pour atteindre le sommet. Les cuisses en ont pris un sacré coup.... On profite de la vue, déjeunons et redoutons la descente de ces maudites marches. On prend un autre chemin pour rentrer. Ce dernier est moins emprunter par les touristes, donc beaucoup moins bien entretenu. On rentre en descendant une ligne de crête mais la végétation est tellement dense que la vue s'en trouve limitée. Après 7 heures de marche, on retrouve le bitume où un gars du coin sur son defender bien fatigué nous embarque. Capucine à l'avant avec Robinson Crusoë, et Adrien dans la benne arrière. Il a vécu sur l'île toute sa vie, avec la centaine de résidents permanents. Retour au bateau bien fatigués.
La météo va se dégrader vite, une nouvelle dépression menace, et ici, c'est du sérieux. En route pour Whangarei à 45 nm d'ici. On commence sous spi fractionnel et GV 1 ris, et on se retrouve à mi chemin sous foc 1 ris et GV 2 ris, ca souffle déjà pas mal. Marée oblige, on dort à l'entrée de la rivière avant de remonter la rivière avec la marée presque haute pour ne pas talonner avec la quille.
La nuit fut horrible tant le vent soufflait fort, faisant éviter le bateau très fort à chaque bourrasque. Chacun son tour, on allait vérifier que les ancres tenaient bon.
On arrive enfin à Riverside Drive Marina. Le vent souffle déjà fort, et on attend encore plus. C'est ici que nous sortirons le bateau de l'eau pour lui refaire une beauté. La phase travaux commencent.